Les rumeurs étaient de plus en plus importantes et ce matin, Ferrari a annoncé le départ de Sebastian Vettel à la fin de cette année. La nouvelle peut sembler inattendue mais elle semble suivre une logique en interne qui est de préparer l'avenir et qui a débuté par la prolongation du contrat de Charles jusqu'en 2024.
Les deux parties n'ont pas trouvé d'accord malgré les deux contrats qui auraient été envisagés. Le premier, d'une durée d'un an et avec un salaire très réduit (on parle de 12 millions contre presque 40) aurait rapidement été refusé par Vettel qui aurait plutôt voulu une hausse de salaire. Le deuxième portait sur deux saisons mais avec un salaire à peine plus élevé que pour le premier.
Ainsi, il semble que Ferrari ne veuille plus lui donner autant d'importance que par le passé. C'est aussi ça qui l'a poussé à partir. En cette période compliquée liée au COVID-19, il devient important de faire des économies. Bien sûr, même si l'Allemand mérite un plus gros salaire que Charles, vu son expérience et son palmarès mais ses en piste jouent contre lui, sans compter le fait qu'il a été battu par son coéquipier cette année.
En dehors de la piste et en plus de sa très grande sympathie, Charles parle très bien l'Italien, ce qui a tout de suite fait de lui le chouchou des tifosis. De l'autre côté des Alpes, c'est quelque chose qui compte énormément. Rappelons que le sport en Italie se résume au calcio et à Ferrari. Depuis 2015, l'Allemand a remporté 14 victoires avec les rouges mais le nombre incalculable de ses erreurs (en plus de celle de l'équipe liées à la stratégie) ne lui ont pas permis de lutter pour le titre face à un Hamilton au-dessus du lot. Il est donc peut-être temps de préparer l'avenir.
Qui pour remplacer Vettel :
Evidemment, le premier nom qui circule est celui de Lewis Hamilton puisque Ferrari est la seule équipe (avec Mercedes) capable de lui payer son salaire. Une idée rapidement démentie par le Britannique, qui souhaiterait rester chez Mercedes avant de devenir ambassadeur de la marque et donc, de s'y investir encore plus.
Les autres noms cités sont celui de Daniel Ricciardo en provenance de Renault mais l'Australien désire attendre les premières courses pour se décider. Il veut voir ce que sa RS20 a sous le capot. Celui de Carlos Sainz a également été cité et ce serait une belle récompense pour l'Espagnol qui a fait ses preuves, chez Toro Rosso, Renault, et Mclaren.
Et Giovinazzi ?
De notre côté, la piste Giovinazzi pourrait également être intéressante. L'Italien pourra conduire en Grand Prix une voiture Italienne, ce qui n'est pas arrivé depuis Fisichella et Badoer en 2009. Son salaire serait celui de Ferrari pour des raisons évidentes mais en plus de ça, il pourrait faire un très bon numéro 2.
Si Sainz et Ricciardo sont très talentueux, il n'est pas certain qu'ils acceptent un statut de deuxième pilote. Giovinazzi, en revanche, pourrait en être capable, un peu comme Irvine, Barrichello et Massa l'ont été durant la période Schumacher, couronnée de titres mondiaux.
Chez Mercedes, Hamilton est clairement le numéro 1 et Bottas le numéro 2. Nous l'avons vu à de multiples reprises lors des dernières saison. Si Ferrari veut rapporter le titre en Italie, elle doit s'inspirer de Mercedes. Deux pilotes avec des rôles bien définis permettent d'éviter une guerre interne qui n'apporte rien de bon. Le travail est encore long pour arriver à battre Mercedes mais se séparer de Vettel pourrait finalement être un mal pour un bien.
Déclaration de Charles sur Twitter :
"C’était un honneur pour moi d’être ton équipier. Nous avons eu des moments tendus en piste. Certains étaient très bons et d’autres n’ont pas terminé comme nous l’aurions voulu mais il y a toujours eu du respect, même si ça n’était pas perçu de l’extérieur. Je n’ai jamais appris autant que lorsque j’étais ton équipier."
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