Après une séance qualificative logiquement compliquée, l'heure est maintenant à la course et espérons-le, à un petit miracle signé Charles Leclerc qui a déjà promis de tout donner. Pour les rouges, l'objectif sera d'essayer de profiter des ennuis des autres tout en essayant de limiter la casse. Ce sera compliqué mais Ferrari doit passer par des moments compliqués pour remonter la pente.
Le tour de formation lève le voile sur le choix des pneus :
En tendres (rouges) : Mercedes, Red Bull, McLaren, Racing Point, Renault, Gasly et Charles. En médiums (jaunes) : Alfa Romeo, Haas, Williams tandis que Kvyat et Vettel sont les seuls en pneus durs (blancs).
A l’extinction des feux, Hamilton conserve facilement l'avantage de sa pole position tandis que Bottas prend un très mauvais départ et retombe sixième. De son côté, Charles ne perd pas de position et tente d'attaquer Räikkönen à la première chicane.
Au sixième tour, c'est déjà fini pour Vettel qui doit abandonner à cause d'une rupture de ses freins arrières. C'est très rare que ça arrive à une équipe telle que Ferrari. Au même instant, Charles se fait de plus en plus distancer par Räikkönen tandis que Albon revient petit à petit.
Au dix-huitième tour, il cède sa treizième place à Albon avant de revenir vers les stands pour monter les pneus durs (blancs). Au tour suivant, la Safety Car fait son apparition mais seul Hamilton en profite pour s'arrêter. Le Britannique avait tellement d'avance qu'il repart deuxième derrière Sainz mais il est tout de suite mis sous enquête car l'entrée des stands était censée être fermée. Au vingt-troisième tour, tout le monde s'arrête sauf Stroll, Gasly, les Alfa Romeo et Charles qui est sixième.
Le restart intervient au vingt-sixième tour et le Monégasque en profite pour s'offrir les deux Alfa Romeo avant le premier virage ! Il pointe au quatrième rang mais au milieu de la parabolique, il perd l'arrière de sa monoplace et vient s'encastrer dans le mur de pneus à grande vitesse. Fort heureusement, il s'en sort sans le moindre mal mais la voiture est totalement détruite. Les deux Ferrari sont hors course au moment où le drapeau rouge est déployé, le temps de remettre en place le mur de pneus.
Après 20 minutes d'interruption, les pilotes repartent en piste et c'est un nouveau départ arrêté que l'on s'apprête à vivre. La situation est la suivante : Hamilton est en tête mais il va devoir rentrer aux stands dans les trois tours pour observer une pénalité (Stop&Go) de 10 secondes. Stroll est deuxième et a une grande chance puisqu'il a le droit de changer ses pneus sous régime de drapeau rouge. Le Canadien devance Gasly, les deux Alfa Romeo et Sainz qui est sixième. Tout le monde est en pneus médiums (jaunes) sauf Räikkönen, Giovinazzi, Ocon (en tendres/rouges). Albon et Grosjean sont en durs (blancs).
Au deuxième départ, Hamilton garde la tête pour un tour mais après sa pénalité, c'est Gasly qui est aux commandes de la course devant les Alfa Romeo, Sainz et Stroll qui a fait n'importe quoi en coupant la deuxième chicane. Signalons l'abandon de Max Verstappen sur un souci technique.
Au quarantième tour, Gasly est toujours en tête mais Sainz revient très vite en tapant comme un fou dans sa gomme. Il n'y a plus que 3 secondes entre les deux pilotes de tête. A six tours de l'arrivée, l'écart a déjà été réduit de moitié.
Sous le drapeau à damiers et après une tension énorme, la France toute entière est libérée : Pierre Gasly remporte le Grand Prix d'Italie !
Ça faisait 24 ans qu'un Français n'avait pas gagné, depuis Olivier Panis et le Grand Prix de Monaco 1996 ! Deuxième, Carlos Sainz a effectué une superbe course et mérite amplement ce résultat. Il en a bien besoin avant de faire son arrivée chez Ferrari où des temps plus que difficiles l'attendent. Lance Stroll complète le podium après avoir loupé le deuxième départ. Il a pourtant une des meilleures voitures du plateau mais son intelligence de course n'est pas du tout au niveau ce celle-ci.
Au championnat, Hamilton garde toujours une grosse avance mais c'est maintenant Bottas qui est deuxième, sept points devant Verstappen. Stroll est quatrième à égalité de points avec Norris. Charles est septième, Vettel treizième.
Classement de la course :
01. P.Gasly (Alpha Tauri)
02. C.Sainz (McLaren)
03. L.Stroll (Racing Point)
04. L.Norris (McLaren)
05. V.Bottas (Mercedes)
06. D.Ricciardo (Renault)
07. L.Hamilton (Mercedes)
08. E.Ocon (Renault)
09. D.Kvyat (Alpha Tauri)
10. S.Perez (Racing Point)
11. N.Latifi (Williams)
12. R.Grosjean (Haas)
13. K.Raikkonen (Alfa Romeo)
14. G.Russell (Williams)
15. A.Albon (Red Bull)
16. A.Giovinazzi (Alfa Romeo)
17. M.Verstappen (Red Bull) OUT
18. C.Leclerc (Ferrari) OUT
19. K.Magnussen (Haas) OUT
20. S.Vettel (Ferrari) OUT
TOP 5 du championnat des pilotes :
01. L. Hamilton : 164 points
02. V. Bottas : 117 points
03. M. Verstappen : 110 points
04. L. Stroll : 57 points
- L.Norris : 57 points
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07. C.Leclerc : 45 points
13. S. Vettel : 16 points
Classement des constructeurs :
01. Mercedes : 281 points
02. Red Bull : 158 points
03. McLaren : 98 points
04. Renault : 71 points
05. Racing Point : 63 points
06. Ferrari : 61 points
07. Alpha Tauri : 47 points
08. Alfa Romeo : 2 points
09. Haas : 1 point
10. Williams : pas de point
Déclaration de Charles après l'arrivée :
"J'ai tout simplement perdu l'arrière de la voiture. C'était une course très compliquée pour nous car nous avions beaucoup de problèmes d'équilibre. Une fois que j'avais les pneus durs, j'avais du sous-virage en entrée/milieu de courbe et beaucoup de survirage en sortie lorsque j'ai perdu la voiture à la parabolique. La victoire de Pierre Gasly est la seule chose qui me donnerait le sourire parce qu'il le mérite vraiment."
Photo : XPB Images