Comme vous l'avez peut-être constaté, depuis plusieurs jours, des rumeurs insistantes et persistantes viennent d'Italie à propos d'un remplacement de Mattia Binotto. La Scuderia les a bien sûr démenties.
Binotto, une bonne recrue malgré les apparences :
A l'époque, Schumacher disait « Si Mattia met les mains sur le moteur, nous serons tranquille. » Et il est vrai qu’entre Melbourne 1998 et Suzuka 2006 aucun moteur n’a jamais cassé. Se séparer totalement de lui serait donc une erreur. Peut-être qu’il faudrait le replacer en tant que chef du département moteur, poste qu'il a occupé de début 2015 à mi-2016. A l’époque, où Aldo Costa était le directeur technique de Ferrari (2007 - mai 2011), Maranello l'avait remercié faute de résultats. C’était l’époque où Ferrari coupait des têtes à tout va. L'Italien est alors parti chez Mercedes pour finalement tout gagner entre 2014 et 2019. Son éviction a donc été une énorme perte pour Ferrari et il ne faudrait pas répéter la même erreur avec Binotto.
Le problème c’est aussi la communication. Binotto, très professionnel dans son approche, dans un monde très aseptisé, a toujours cherché à ménager publiquement son équipe. Il n’a jamais semblé assumer des erreurs qui semblaient évidentes (stratégie, refus d'avantager Charles en lutte pour le titre).
Charles assume tout :
A l’inverse et depuis toujours, Charles assume ses choix et ses erreurs. Et ce n’est pas une mode qu’il a lancée en arrivant chez Ferrari, puisque déjà en karting il avait cet état d'esprit. Lui a le courage de s’asseoir et d’assumer les choses. Pas son équipe, en tout cas publiquement. Ca, c’est une grosse erreur et c'est aussi très probablement une source de problèmes en interne. Ce que nous ne voulons pas, c'est que l'histoire finir par prendre la même tournure qu'à l'époque d’Alonso et de Vettel. A titre de comparaison, chez Mercedes, Toto Wolff s'est parfois excusé auprès de ses pilotes, à la radio, des mauvaises performances de la voiture. Chez Ferrari ce n’est jamais arrivé publiquement et il est important d'insister sur ce point. Nous ne connaissons pas la communication en interne, et nous espérons vraiment que les problèmes sont posés sans tabou.
Les prises de décisions :
Beaucoup de choses peuvent arriver pendant une course et la chance peut parfois influer sur le classement final. Evidemment, Ferrari, comme n'importe quelle autre équipe, peut en faire les frais. Cependant, la majorité du temps, ce sont d'autres facteurs qui peuvent mener à un résultat décevant. Quand on repense aux erreurs de Charles (qui n'ont pas été si nombreuses, finalement) et aux problèmes (mécaniques ou stratégiques) cette année, on se dit que beaucoup trop de points on été perdus bêtement. Malgré tout ça, le Monégasque termine le championnat avec 62 points d’avance sur Sainz. Pour nous et comme beaucoup de monde, la décision semble plus qu’évidente : Charles doit être le pilote numéro 1. C’est le cas pour Verstappen chez Red Bull et probablement encore pour Hamilton chez Mercedes. Ça ne l'est pas encore chez Ferrari et c'est une chose qui doit changer si le titre est réellement l'objectif. Il ne s’agit peut-être pas de faire des contrats dans ce sens, mais plutôt de donner la priorité à Charles, à chaque fois que c'est important pour le championnat.
Une équipe trop compliquée ?
De l'extérieur il y a un certain flou concernant l'organisation chez Ferrari. Sur l'organigramme du site officiel, Inaki Rueda est le chef stratège de l’équipe. Pourtant, Carlo Vanzini (un commentateur TV Italien) a fait son enquête et pense savoir que ce n’est pas lui qui occupe ce poste. Ca serait Jain Ravin, un Britannique d’origine Indienne de 27 ans. Toujours d’après Vanzini, Ravin donne rait ses directives et de là, partiraient des discutions où Matteo Togninalli (directeur performance) aurait une décision finale. Vanzini a aussi déclaré que Rueda aurait désormais un petit rôle de directeur sportif mais ce poste est censé appartenir à Laurent Mekies. Vous l’aurez compris, tout ça semble un peu compliqué et si c'est avéré, cela peut expliquer une partie des problème de Ferrari.
Un autre exemple, Enrico Cardile est présenté comme le chef du département châssis. Pourtant, il est souvent présenté comme le directeur technique de Ferrari. En résumé, tout le monde s’en est pris à Rueda qui est présenté comme le stratège de l’équipe mais apparemment, toujours d’après Carlo Vanzini, ce n’est plus lui qui s’occupe de ces choses-là.
Binotto sur le départ :
A propos des rumeurs de départ de Mattia Binotto, un communiqué avait très logiquement été publié par Ferrari sur son compte Twitter pour démentir fermement l'information. Le 25 novembre, de nouvelles rumeurs ont annoncé la démission de Mattia Binotto, et son remplacement par Frédéric Vasseur. Impossible pour le moment de savoir ce qu'il en est vraiment.
Ce qui est très probable, c'est que quelque chose se trame de l'autre côté des Alpes, et l'année 2022 montre que c'est plus que nécessaire. Néanmoins, il faudra être patient et attendre les annonces officielles pour en savoir plus. En attendant, espérons que Ferrari continue de progresser cet hiver pour arriver en 2023 avec une bonne voiture, et surtout, un état d'esprit nouveau et totalement tourné vers le championnat.
Photo : motorlat.com
tout a fait d'accord avec le faite que Charles est le meilleur chez Ferrari
et doit être avantager j'ai vu trop le père Sainz dans les stand
et une stratégie pour pas prendre de décisions de binotto
vivement 2023 forza Charles
Bravo pour le changement et merci pour charles!!