On se retrouve à Miami, une semaine après le podium de Charles à Baku. C'est la première course de la saison où Ferrari apporte des évolutions : un nouveau fond plat et un nouvel extracteur. Vont-elles permettre aux rouges de réduire l'écart ? On aura la réponse dimanche, mais tout-cas, Charles est confiant. Ce weekend on revient également au format traditionnel.
Lors de la première séance d'essais libres du vendredi, les pilotes apprivoisent le nouveau bitume et sa réaction avec les pneus. Charles signe le troisième temps devant Verstappen et juste derrière les deux Mercedes. Pendant la deuxième séance, la piste s'améliore et Charles bat le temps signé par Russell plus tôt en matinée avec des pneus médiums. Malheureusement, à dix minutes du terme, le Monégasque part à la faute, provoquant un drapeau rouge. Le demi-train avant de la voiture est détruit. Il finit au troisième rang derrière son coéquipier et Verstappen. Les Mercedes sont septième et quinzième.
Samedi, la dernière séance d'essais libres confirme que les Red Bull sont toujours là, suivies des Ferrari. Les Aston et Mercedes sont en retrait, dans la deuxième partie du classement. Charles signe le deuxième temps à quatre dixièmes de Verstappen. Perez et Sainz complètent le quatuor.
En qualifications, la Q1 se déroule sans accroc pour notre Monégasque. Il signe le quatrième temps tandis que le fait marquant est l'élimination de Stroll qui a voulu préserver un train de pneus neuf pour la dernière partie des qualifications. La Q2 est marquée par l'élimination d'Hamilton tandis que Charles, il se qualifie en signant le deuxième temps.
La Q3 est plus mouvementé pour lui. Dans sa première tentative, le Monégasque bloque ses roues au dernier virage et signe un chrono à plus d'une seconde du meilleur temps de Perez. Verstappen fait la même chose et avorte directement son premier tour. Charles ressort ensuite sa deuxième tentative, sans doute avec l'envie de trop bien faire et de rattraper son erreur. Malheureusement, dans le même virage que la veille, il mord trop sur le vibreur, perd le contrôle, et va taper les Tecpro. Le drapeau rouge est déployé et provoque l'arrêt définitif de la séance. La pole revient donc à Perez suivi d'Alonso et Sainz. Charles n'est que septième, Verstappen neuvième, sans le moindre tour chrono à son actif.
Dans la nuit du samedi au dimanche, de grosses pluies nettoient la piste et ça va clairement redistribuer les cartes. Sur la grille, les sept premiers démarrent avec les pneus médiums. Verstappen, neuvième, quant à lui a fait le choix des pneus durs.
A l'extinction des feux, tout se passe sans aucun souci. Charles prend l'avantage sur Magnussen dans le premier tour. Verstappen reste à la neuvième position. Perez se met déjà à plus d'une seconde d'Alonso. Le Danois reprend l'avantage sur le Monégasque, mais Charles avec sa combattivité qu'on lui connait ne lâche pas l'affaire. Malheureusement pour lui, c'est Verstappen qui en profite pour dépasser la Haas et la Ferrari d'un seul coup. Charles se retrouve huitième.
Malheureusement, il se retrouve coincé derrière la Haas du Danois, dans l'impossibilité de le dépassser. Il faut attendre le quatorzième tour et l'arrêt de la Haas pour que la Ferrari soit enfin libérée mais le temps perdu ne sera jamais rattrapé. Pendant ce temps, Verstappen est déjà remonté à la deuxième.
Au huitième tour, le Monégasque passe par les stands et ressort une nouvelle fois derrière Magnussen. Sainz réussi l'undercut et dépasse Alonso mais il écope d'une pénalité de cinq secondes pour excès de vitesse dans les stands. Celà qui n'aura finalement aucune incidence.
De son côté, Charles se plaint à la radio d'une voiture qui bouge dans tous les sens. Il ne sent pas du tout à l'aise. En effet, il faut attendre le trente huitième tour pour qu'il dépasse définitivement la Haas, remontant donc à la neuvième place avec l'arrêt au stand d'autres concurrents. Au quarante-cinquième tour c'est Verstappen qui passe par les stants. Il ressort derrière Perez mais deux tours plus tard, il vient reprendre la tête de la course qui ne lâchera plus.
A cinq tour de l'arrivée, Charles retrouve du rythme et parvient à dépasser l'Alpine de Gasly mais se fait dépasser le tour suivant par Hamilton qui avec des pneus médiums plus frais a un bien meilleur rythme. Sous le drapeau à damier, la posititon de Charles est la même que celle qu'il avait au départ : septième. Sainz termine cinquième après avoir perdu pas mal de rythme sur les pneus durs.
Au championnat, Charles perd sa sixième place, se retrouvant à six longueurs de Russell et dix de son coéquipiers. Ferrari perd quelques plumes également, ils sont à dix huit points de Mercedes.
TOP 5 du championnat pilotes :
01. M. Verstappen : 119 points
02. S. Perez : 105 points
03. F. Alonso : 75 points
04. L. Hamilton : 56 points
05. C.Sainz : 44 points
...
07. C. Leclerc : 34 points
Classement des constructeurs :
01. Red Bull : 224 points
02. Aston Martin : 102 points
03. Mercedes : 96 points
04. Ferrari : 78 points
05. McLaren : 14 points
06. Alpine : 14 points
07. Haas : 8 points
08. Alfa Romeo : 6 points
09. Alpha Tauri : 2 points
10. Williams : 1 point
Déclaration de Charles après l'arrivée :
"Nous avons enormément de travail à faire, énormément. Il faut vraiment que nous trouvions quelque chose, parce que durant le premier relais en mediums, je n’avais aucun grip mais vraiment aucun. Zéro. Nous étions totalement à côté de la fenêtre de fonctionnement des pneus et dès que nous en sortons, tout devient très compliqué. Avec les durs, c'était un peu mieux, mais nous étions toujours très loin de ceux avec qui on a envie de se battre. On doit vraiment travailler et comprendre ce qu'il s'est passé car la voiture était très inconstante et il est était donc très difficile d’aller à la limite. En plus de ça, je touchais énormément par terre dans les virages rapides mais vraiment beaucoup trop. Beaucoup plus que vendredi et samedi. C'est aussi quelque chose que nous devons regarder car ce n’est pas normal. En plus de tout ça, il faut aussi voir si les évolutions vont dans la bonne direction et font ce que nous attendons d'elles. Dans les lignes droites, nous avions aussi pas mal de mal, surtout quand les autres avaient le DRS. Clairement, nous n'étions pas au niveau que nous voulions. Il est très difficile de comprendre notre situation. En qualifications, nous nous battons devant, alors qu'en course nous ne pouvons rien faire d'autre qu'accepter de se faire doubler par les autres afin de pouvoir bien gérer l'usure des pneus et tirer le maximum de ce que nous avons. C'est un genre de mentalité difficile à avoir. Mais nous n'abandonnerons pas et espérons que les mises à jour pourront nous aider à faire un grand pas en avant. Les qualifications à Imola sont importantes car il est difficile de dépasser donc nous verrons. Mais clairement, notre priorité est d'améliorer votre rythme de course."
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Photo : media.ferrari.com