Nous voici à Austin, au cœur des États-Unis, prêts à entamer un triple header deux semaines après la victoire de Verstappen au Qatar. Mercedes et Haas se distinguent en apportant des améliorations substantielles à leurs monoplaces. Ferrari et Charles espèrent que le rythme sera plus convaincant qu'à Losail, sur un tracé qui semble plus adapté au cheval cabré.
Signalons qu'il s'agit de la centième course du Monégasque sous les couleurs de Ferrari, un fait qu'il avait oublié. D'ailleurs, son casque spécial aux couleurs d'un terrain de football américain ne le mentionne pas, contrairement à Norris qui fête aussi ses cent départs en Grand Prix.
Vendredi, lors de la séance d'essais libres, qui est cruciale en vue des qualifications, Hamilton et Verstappen établissent leurs meilleurs temps avec des pneus durs. Dans la seconde partie de la séance, la plupart des pilotes passent aux pneus tendres. Albon se hisse temporairement en tête, mais Verstappen répond en reprenant la tête. Il devance Charles et Hamilton de 0"156. Les McLaren semblent en retrait alors que les Aston Martin ce sont les seuls à ne pas avoir utilisé les pneus tendres (rouges).
La journée se poursuit avec les qualifications. La Q1 est marquée par l'élimination des deux Aston Martin. C'est la première fois de la saison qu'Alonso ne voit pas la Q3. Les Ferrari semblent légèrement en retrait avec Sainz quatrième et Charles neuvième.
La Q2 se déroule sans surprise tandis que Charles se rassure en signant le meilleur temps, quatre millièmes d'avance sur Verstappen.
La Q3 s'annonce grandiose. En effet, Charles, Norris, Hamilton et Verstappen sont au coude à coude, et n'importe lequel d'entre eux peut décrocher le Graal ! Lors de la première tentative, c'est justement notre Monégasque qui décroche la pole provisoire, cinquante-six millièmes devant Hamilton et deux dixièmes devant Verstppen qui se plaint d'avoir été gêné par son coéquipier dans le dernier virage.
Dans la dernière tentative, Charles améliore son chrono et signe la pole position définitive. Norris prend la deuxième place, Hamilton la troisième. Verstappen qui aurait pu signé la pole pour quelques millièmes se retrouve finalement sixième après un chrono effacé pour dépassement des limites de piste. Sainz est quatrième.
Charles signe ainsi la vingt-et-unième pole position de sa carrière ! C'est un avantage considérable pour le premier virage de la course et l'espoir d'un podium est très présent chez les rouges.
Samedi, la journée est dédiée au sprint. Elle démarre avec la séance de shootout. En SQ1, Charles est gêné par George Russell, ce qui vaut à ce dernier une pénalité de trois places. Malgré cet incident, le Monégasque parvient à finir à seulement deux millièmes de seconde de Verstappen. Les deux premiers de la SQ2 restent les mêmes, mais cette fois-ci, Charles échoue à deux dixièmes de seconde. Pour la SQ3, tous les pilotes chaussent des pneus tendres. Le quatuor de tête se tient dans le même dixième de seconde, mais c'est Verstappen qui remporte la séance, suivi de Charles, Hamilton et Norris.
Au départ de la course sprint, Sainz est le seul pilote en pneus tendres, tous les autres optent pour les médiums.
Au moment où les feux s'éteignent, Charles réalise un excellent départ. Il tente de dépasser Verstappen, mais ce dernier le tasse avant le premier virage. Hamilton en profite pour prendre l'avantage sur le Monégasque. De son côté, Sainz profite de l'avantage de ses pneus rouges et dépasse rapidement les deux McLaren.
Au début de la course, seule la Mercedes parvient à suivre la Red Bull, mais cela est de courte durée. Verstappen trouve rapidement son rythme et tourne presque huit dixièmes plus vite que les autres. Le trio de tête reste inchangé jusqu'à la fin. Pour du spectacle, il faut regarder un peu plus en arrière.
En effet, Lando Norris regagne rapidement du terrain et fini par dépasser Sainz, même s'il a du mal malgré l'activation du DRS. La McLaren est trop chargée en aéro. Perez dépasse aussi l'Espagnol qui se retrouve finalement à sa position initiale : la sixième.
Le top huit se compose de Verstappen, Hamilton, Charles, Norris, Perez, Sainz, Gasly et Russell.
Il est important de souligner que Charles ne tient pas rigueur à Verstappen pour son comportement au départ. En effet, lors de l'interview, il déclare : "À vrai dire, j'aurais fait exactement pareil à sa place. C'est à la limite, mais comme je l'ai toujours dit, c'est comme ça que j'aime me battre."
Le dimanche, place au Grand Prix ! Le top dix débute en utilisant des pneus médiums. Les feux s'éteignent, marquant le début de la course ! Norris prend tout de suite l'avantage sur Charles qui devance Sainz, ce dernier ayant pris l'avantage sur Hamilton. La Ferrari se retrouve rapidement à deux secondes seulement de la McLaren en tête. Après quelques tours, Hamilton rattrape Sainz et le dépasse, suivi de près par Verstappen. Comme son équipier, Charles (troisième) ne tarde pas à devoir céder contre la Mercedes 44 et du champion du monde en titre.
La première série d'arrêts aux stands pour les leaders commence au dix-septième tour avec Verstappen, qui opte pour les pneus médiums, suivi au tour suivant par Sainz et Perez, qui font le même choix de pneus. Sainz ayant fait l'undercut sur Charles. Norris s'arrête au tour suivant mais il chausse des pneus durs. De son côté, Hamilton n'effectue son arrêt qu'au vingtième tour en utilisant des pneus durs, tandis que son coéquipier doit attendre deux tours de plus. Charles est le dernier du peloton à s'arrêter et chausse les pneus durs, ce qui le fait retomber en sixième position. Lorsqu'il reprend la piste, il n'a que 5 secondes d'avance sur Norris, preuve qu'il a déjà perdu beaucoup de temps à cause de la dégradation et d'une stratégie visiblement mauvaise. Notons que cette course repose principalement sur les différentes stratégies car il y a peu d'actions en piste. La deuxième série d'arrêts débute au trente-cinquième tour. Norris est le premier à passer par les stands en utilisant des pneus durs, suivi de Verstappen et Sainz, qui font également le choix des pneus à bande blanche. Charles profite de l'occasion pour remonter à la troisième place.
Quelques tours plus tard, Perez et Hamilton passent aux stands en utilisant respectivement les pneus durs et médiums. Charles reprend la tête de la course, en maintenant sa stratégie à un seul arrêt. Malheureusement, Verstappen, Norris et Hamilton dépassent rapidement le Monégasque qui est à l'agonie avec ses pneus. À cinq tours de l'arrivée, le Monégasque suit les consignes de l'équipe et laisse passer son coéquipier. Perez le dépasse également sans trop de mal, ce qui lui fait terminer la course en sixième position et en ayant fait de son mieux avec cette stratégie. Signalons la très bonne fin de course d'Hamilton qui chipe la deuxième place à Norris à quelques encablures de l'arrivée.
Après le podium, on peut se dire que Charles a limité les dégâts avec une stratégie plus que douteuse. Néanmoins, partir de la pole pour finir sixième n'était ni son objectif, ni celui de Ferrari. Quelques minutes plus tard, on apprendra la disqualification d'Hamilton ET de Charles pour une usure trop importante de la planche de composite située sous le font plat.
Charles perd à nouveau une grosse quantité de points face à Sainz (même s'il n'y est pour rien, ça reste très frustrant) et en compte désormais 20 de retard sur l'Espagnol. Norris en profite pour le dépasser, bref, un dimanche à oublier, surtout quand on voit les deux très bonnes premières journées de celui-ci.
TOP 5 du championnat pilotes :
01. M. Verstappen : 466 points
02. S. Perez : 240 points
03. L. Hamilton : 201 points
04. F. Alonso : 183 points
05. C. Sainz : 171 points
...
07. C. Leclerc : 151 points
Classement des constructeurs :
01. Red Bull : 706 points
02. Mercedes : 344 points
03. Ferrari : 322 points
04. Mclaren : 242 points
05. Aston Martin : 236 points
06. Alpine : 100 points
07. Williams : 26 points
08. Alfa Romeo : 16 points
09. Haas : 12 points
10. Alpha Tauri : 10 points
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Photo : Xavi Bonilla / DPPI