Une semaine après l'étape inaugurale à Bahreïn qui avait vu Charles batailler avec sa SF-24, décrochant non sans panache une quatrième place, le paddock se rend en Arabie Saoudite, sur le circuit de Jeddah au bord de la Mer Rouge. Si Ferrari évite les problèmes mécaniques, Charles est en mesure de monter pour la première fois de la saison sur un podium et, pourquoi pas chatouiller les chevilles de Max Verstappen. Une nouvelle fois, la course a lieu le samedi.
Les essais libres se déroulent bien pour le Monégasque et les siens. Les programmes d'acquisition de données sont complétés et Charles tente même un long relais en gomme tendres concluant, laissant place à davantage de stratégies pour la course. Alonso parvient à se placer en haut de la feuille des temps au terme de la deuxième session et montre à l'instar de l'an dernier qu'il faut compter sur lui pour l'exercice des qualifications.
L'évènement principal du début de week-end est le forfait de Carlos Sainz. L'Espagnol, malgré ses efforts pour piloter jeudi, est contraint de laisser son baquet afin de subir une appendicectomie. L'opération s'est bien déroulée, et toute l'équipe CLF lui souhaite un prompt rétablissement. Ollie Bearman, le protégé de la Ferrari Driver Academy et futur talent, se voit alors propulser sur le devant de la scène. Celui qui avait pourtant signé la Pole Position pour Prema en Formule 2 quelques heures plus tôt n'a qu'une séance d'essais avant de s'élancer pour sa première séance de qualifications en Formule 1, qui plus est avec Ferrari.
Les premiers tours rapides de Bearman ne sont pas si loin de ceux de Charles malgré la complexité de la tâche et réussit à s'extirper logiquement de la Q1. Son coéquipier est quant à lui le seul à rattacher le wagon néerlandais avec Alonso.
En Q2, un drapeau rouge causé par Nico Hülkenberg met momentanément en pause la séance. Au drapeau vert, les trois hommes forts du week-end se tiennent dans le même dixième. Le futur de Ferrari en la personne d'Ollie Bearman est dans la lutte pour une place dans le Top 10. Il échoue malgré toute sa fougue à la onzième place, trente-six millièmes derrière la Mercedes de Lewis Hamilton, à cinq dixièmes de Charles. Le septuple champion du monde et prochain coéquipier de Charles en 2025 en profitera à la fin de la séance pour saluer une performance encourageante.
La Q3 est bien moins passionnante. Max Verstappen claque un temps en 1'27"472 et relègue Charles à huit dixièmes après les premières tentatives. Les ultimes tours lancés sont l'occasion de voir une belle lutte à trois avec Perez et Alonso pour le gain de la deuxième place sur la grille et pour la septième fois consécutive - un record -, c'est Charles qui hérite de la première ligne ! C'est le meilleur résultat qu'il pouvait espérer et cela confirme les espoirs de ses supporters concernant un podium.
Samedi, dix-huit pilotes optent au départ pour les gommes mediums. Seuls Bottas et le rookie Bearman choisissent des pneus softs. Dans une course où la Safety Car est très probable, il est important de garder une marge de manœuvre dans les stratégies aux stands.
Au départ, Charles voit Verstappen le tasser sur le côté gauche de la piste dans le but d'offrir une possibilité de dépassement à Perez. Il résiste et préserve au virage 4 sa deuxième position avec courage ! Toutefois, il doit céder trois tours plus tard face au Mexicain, armé d'un DRS imbattable. L'objectif du Monégasque est désormais de rester au contact de Perez et de pourquoi priver les Red Bull d'un deuxième doublé en deux courses.
Derrière, Ollie Bearman essaye d'exploiter au mieux ses pneus softs mais se heurte à Tsunoda et Stroll. Le Canadien est responsable d'une entrée en piste d'une voiture de sécurité au septième tour suite à un contact entre sa roue avant gauche et le mur ! La majorité des pilotes en profitent pour chausser des gommes dures, excepté Norris et Hamilton respectivement premier et troisième. A noter l'ouverture de deux enquêtes par la direction de course : le jump-start de Norris et l'unsafe release de Perez, ce qui devrait profiter à Charles pour le gain de la deuxième place.
La relance se fait à la fin du neuvième tour. Charles s'est fait surprendre par Piastri mais parvient de garder sa cinquième position au freinage. Au quinzième tour, Charles parvient à passer son futur coéquipier Hamilton pour la quatrième place. Il creuse très rapidement un écart avec le Britannique et le sort de sa zone d'activation du DRS. Au même moment, Perez subit l'erreur de ses mécaniciens aux stands et écope de cinq secondes de pénalité.
Si Charles a un très bon rythme en course, le meilleur des autres, il est plus lent d'une seconde au tour que Verstappen. Cela donne une idée du travail qu'il reste à faire pour les ingénieurs à Maranello. Dans le Top 6, deux batailles se profilent entre Norris et Charles ainsi qu'entre Hamilton et Piastri. Le Monégasque réussit a passer le Britannique de chez McLaren au premier virage du vingt-septième tour. Il est désormais à plus de huit secondes de la deuxième place de Perez et essuie cinq dixièmes par tour infligés par le pilote numéro deux de Red Bull. La course de Bearman est intéressante puisqu'il exploite au mieux sa SF-24 et sécurise une neuvième position.
A dix tours du terme de cette course, Charles est dans un no man's land en troisième position, le podium est par conséquent quasiment acquis ! Bearman peut espérer conserver une fantastique septième place grâce à la bataille entre Norris et Hamilton, tous deux passés sur des pneus softs. Grâce à un excellent rythme de course, meilleur que celui de Piastri par exemple, le jeune Britannique de la Ferrari Driver Academy parachève un week-end au pays des rêves en maintenant Norris à distance et en ramenant les points de la septième place. Il hérite du titre honorifique de pilote du jour, élu par les fans à juste titre !
Verstappen remporte le Grand Prix d'Arabie Saoudite pour la première fois de sa carrière, le deuxième en deux week-ends. Perez le suit et Charles monte pour la première fois de la saison sur le podium, le trente-et-unième en carrière, avec le point du meilleur tour en prime ! En effet, il a tout aligné dans la dernière boucle à Jeddah et ramène seize points en Italie !
Il reste beaucoup à faire pour Ferrari mais l'écurie est clairement la deuxième force du plateau et l'espoir est permis pour une voire des victoires ! McLaren et Mercedes se battront tout au long de la saison pour la troisième place au championnat constructeur.
Note du Grand Prix par l'équipe CLF :
Franck : 5| Cédric : non noté| Raphaël : 11 (+1 pour le MT de Charles)| Fred : 7
TOP 7 du championnat pilotes :
01. M. Verstappen : 51 points
02. S. Perez : 36 points
03. C. Leclerc : 28 points
04. G. Russell : 18 points
05. O. Piastri : 16 points
06. C. Sainz : 15 points
07. F. Alonso : 12 points
Classement des constructeurs :
01. Red Bull : 87 points
02. Ferrari : 49 points
03. McLaren : 28 points
04. Mercedes : 26 points
05. Aston Martin : 13 points
06. Haas : 1 point
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Photo : Media Ferrari