Quinze jours après Miami, nous nous retrouvons pour la première course de la saison en Europe, et pas n'importe où : à Imola. Cette année marque également le trentième anniversaire de la disparition de Senna et Ratzenberger lors de ce tragique week-end de mai 1994. Pour Ferrari, cette course est particulièrement spéciale puisque l'usine se trouve à seulement une heure de route du circuit. Ce week-end sera également marqué par un format traditionnel, sans course sprint comme lors des deux derniers événements. C'est également la première course du nouveau ingénieur de course de Charles, Bryan Bozzi.
Le vendredi commence avec la première séance d'essais libres. Verstappen se plaint énormément de sa monoplace, ne semblant pas du tout à l'aise, contrairement à Charles, qui survole la session, quel que soit le type de pneus utilisé. Lorsque le champion du monde chausse les mêmes pneus, il se retrouve à deux dixièmes et demi du Monégasque, qui signe le meilleur temps de la séance, suivi de Russell et Sainz.
La journée se poursuit avec la deuxième séance. Pour Verstappen, c'est une répétition de la première, et il déclare même en interview que la journée de samedi ne pourra pas être pire. Il termine la session à la septième place. Charles, quant à lui, continue sur sa lancée en réalisant le meilleur chrono, avec Piastri et Tsunoda complétant le top trois.
Les améliorations apportées par Ferrari semblent porter leurs fruits. Charles en est satisfait, mais il précise que la météo va changer au fil du week-end, ce qui affectera également les conditions de course. Une bonne qualification est réellement envisageable, surtout avec la petite forme de Verstappen.
Le lendemain, samedi, se déroule la dernière séance d'essais libres. Deux drapeaux rouges interrompent la session, le premier étant provoqué par Alonso. Les Ferrari semblent une nouvelle fois à l'aise, mais Piastri prend la tête quelques minutes après la reprise. Malheureusement pour Charles, le deuxième drapeau rouge, causé par Perez, intervient lors des dix dernières minutes, souvent réservées aux préparatifs des qualifications. Le Monégasque ne peut alors faire mieux que le quatrième temps. Le meilleur temps revient à Piastri, suivi de Norris et Sainz.
La journée continue avec les qualifications. La Q1 se passe sans encombre pour notre Monégasque, les deux Ferrari se qualifiant même en pneus médium, probablement pour garder un train de pneus neufs pour la course. Une future stratégie ? Payante si c'est le cas, espérons-le ! Cette Q1 est marquée par la dernière place d'Alonso. Le meilleur temps revient à Verstappen, suivi de Charles et Hülkenberg.
La Q2 se déroule une nouvelle fois sans accroc pour le Monégasque. Les deux premiers restent les mêmes, mais le troisième temps de cette séance est signé par Tsunoda ! Verstappen semble avoir trouvé les bons réglages, contrairement à son coéquipier qui ne fait pas mieux que onzième.
La Q3 commence, et la pole va se jouer entre Verstappen, les deux McLaren et Charles. Lors de la première tentative, c'est justement le champion du monde qui prend la pole provisoire devant Norris et Charles. Piastri et Sainz complètent le top cinq. La deuxième tentative débute, et tous les pilotes améliorent, y compris Verstappen, qui prend la pole définitive. Malheureusement pour Charles, il n'améliore pas suffisamment et se qualifie quatrième. Piastri et Norris prennent respectivement la deuxième et troisième place.
Plus tard dans la soirée, Oscar Piastri est convoqué par les commissaires de piste pour avoir gêné Magnussen en Q1. Il écope d'une pénalité de trois places et part donc cinquième. Charles remonte à la troisième place et Sainz à la quatrième !
La Ferrari a clairement fait des progrès en qualifications ces derniers temps, mais on sait qu'elle est un cran au-dessus en rythme de course, ce qui donne un espoir de victoire à domicile, même s'il est difficile de doubler. Les écarts avec les concurrents pendant les qualifications se réduisent, et la Scuderia continue sur sa lancée. On peut vraiment espérer une pluie de pôles dans les prochaines courses !
Dimanche, à l'extinction des feux, tout se déroule sans accroc : Charles conserve sa position et résiste bien aux attaques de Sainz et Piastri. Le top cinq reste inchangé. Le Monégasque ne parvient pas à activer le DRS dans la seule zone disponible, et Norris n'y arrive pas non plus sur Verstappen.
Quelques tours plus tard, le champion du monde réussit à creuser l'écart sur la McLaren tandis que Charles maintient une distance d'une seconde et demie. La McLaren de Piastri reste toutefois très menaçante pour Sainz. La course est globalement calme ; le Monégasque creuse son avance sur son coéquipier tout en restant à bonne distance de Lando Norris.
Il faut attendre le vingt-troisième tour pour que la course s'anime avec les arrêts aux stands. Norris ouvre le bal du top cinq et ressort à la septième place, juste derrière Perez. Au tour suivant, c'est l'autre McLaren qui passe par les stands. Pendant que son coéquipier dépasse la Red Bull, Piastri ressort en septième position.
Verstappen reçoit un drapeau noir et blanc, ce qui signifie qu'à la prochaine sortie des quatre roues de la piste, il écopera d'une pénalité de cinq secondes. Red Bull réagit rapidement en le faisant passer par la voie des stands pour chausser les pneus durs, comme les deux McLaren. Au tour suivant, le vingt-sixième, Charles s'arrête pour chausser les pneus à flancs blancs. Sainz suit son coéquipier au tour suivant, mais il ressort derrière Perez à la sixième place, qu'il parvient à reprendre au tour suivant.
Au trentième tour, le top cinq est le suivant : Verstappen, Norris, Charles, Piastri et Sainz.
Piastri est dans la zone DRS de Charles, mais sans être menaçant. Le Monégasque, quant à lui, réduit progressivement l'écart avec Norris. Quelques tours plus tard, on apprend que la dégradation des pneus sur la McLaren de Piastri est plus forte que prévu. Bien qu'il soit déjà à plus de deux secondes de Charles, il perd complètement du terrain, contrairement au Monégasque qui continue de réduire l'écart avec Norris jusqu'à entrer dans la zone DRS. Lando confirme à la radio qu'il donne tout, mais Charles montre un rythme bien supérieur à celui de la McLaren.
Malheureusement, Charles coupe la chicane Variante Alta, salissant et abîmant ses pneus. Dès lors, l'écart entre lui et Norris ne fait que grandir, atteignant six secondes.
Pendant ce temps, Verstappen souffre avec ses gommes, et la McLaren en profite pour revenir sur lui jusqu'à entrer dans la zone DRS lors du dernier tour. Mais le champion du monde résiste et garde sa première place, signant sa troisième victoire d'affilée. Charles obtient son deuxième podium consécutif.
On peut se demander si, sans l'erreur de Charles, il aurait pu se trouver à la place de Norris en fin de course, ou si une bataille entre le Monégasque et la McLaren aurait permis à Verstappen de gagner avec dix secondes d'avance. Ces questions resteront sans réponse, mais ce qui est sûr, c'est que les propos de Vasseur sont réels : l'écart en tête du peloton se réduit, et les championnats ne sont pas encore joués !
En ce qui concerne le championnat pilotes, Charles récupère la deuxième place avec six points d'avance sur Perez. La Scuderia perd cinq points face à McLaren mais reste solidement en deuxième position du classement des constructeurs, avec cinquante-huit points d'avance !
Note du Grand Prix par l'équipe CLF :
Franck : 14| Cédric : 13| Raphaël : 19| Fred : 14| Mickaël : NA
TOP 5 du championnat pilotes :
01. M. Verstappen : 161 points
02. C. Leclerc : 113 points
03. S. Perez : 107 points
04. L. Norris : 101 points
05. C. Sainz : 93 points
Classement des constructeurs :
01. Red Bull : 268 points
02. Ferrari : 212 points
03. McLaren : 154 points
04. Mercedes : 79 points
05. Aston Martin : 44 points
06. Racing Bulls : 20 points
07. Haas : 7 points
08. Alpine : 1 point
09. Williams : 0 point
10. Stake F1 : 0 point
Photo : media.ferrari.com
Merci pour cette analyse.
Cette saison s’annonce vraiment passionnante.
Tous les espoirs nous sont permis.