Auteur d'un deuxième podium consécutif à Zandvoort suite à une prestation de grande qualité, Charles arrive à Monza avec force et envie. Ferrari a pour objectif de poursuivre cette belle lancée et apporte en conséquence un gros pack d'amélioration. Ce dernier a pour but de corriger celui de Barcelone qui avait stoppé les espoirs de titre et donc de se rapprocher de McLaren, nouvelle force dominatrice. Grâce aux ailerons spécifiquement conçus pour Monza, la volonté de briller en est renforcée pour Charles.
Vêtus de noir dit carbone, les deux pilotes Ferrari lancent le week-end avec des essais libres qui doivent rassurer toute l'écurie et tous les tifosi. Le vendredi est positif selon les dires des principaux intéressés. Charles et Carlos Sainz se mêlent l'un après l'autre parmi les écuries de pointe : McLaren, Mercedes et Red Bull qui semble toutefois en difficulté. A noter la sortie de piste dans la Parabolique d'Andrea Kimi Antonelli en FP1. Le pilote italien fascine par sa précocité et même si Toto Wolff a tardé à désigner un successeur à Hamilton, transfuge chez Ferrari en 2025, le directeur a confié qu'il avait pris la décision de le titulariser cinq minutes après l'annonce du septuple champion du monde en février dernier.
Samedi, le rêve est autorisé pour une troisième pole consécutive des Rouges dans le Temple de la Vitesse qu'est Monza. Les quatre écuries de pointe réalisent des performances similaires. Tout se passe pour le mieux pour Charles en Q1 et malgré une gêne récalcitrante en Q2 dans la première chicane qui lui fait perdre près de deux dixièmes, le Monégasque se hisse en Q3 avec tous les espoirs des supporters sur ses épaules.
Si la première tentative de Q3 voit un classement ordonné avec les deux McLaren devant les deux Mercedes et les deux Ferrari devant les deux Red Bull, Charles n'est pas satisfait. L'ultime tour de piste est meilleur mais Il Predestinato échoue à la quatrième place, parvenant à dépasser Carlos et Lewis pour quelques centièmes seulement. C'est Lando Norris qui hérite de la Pole Position devant Oscar Piastri et George Russell. Les six premiers pilotes se fondent en moins de deux dixièmes, ce qui est de très bonne augure pour la course ainsi que pour le reste de la saison. Le principal concurrent d'un Max Verstappen perdu et septième sur la grille, veut se défaire d'une statistique peu glorieuse : jamais le pilote Britannique n'a passé le premier virage en tête lorsqu'il partait en Pole.
Dimanche, seules les deux Red Bull ont décidé de chausser des gommes dures parmi les équipes de tête. La gomme tendre devrait être écartée aujourd'hui. A noter les 40% de chance de pluie...
Au départ, Charles réalise un bon départ et profite de l'erreur de Russell au premier virage pour prendre la troisième place. Au troisième virage, Piastri attaque son coéquipier de belle manière par l'extérieur et ouvre la porte à Charles qui le suit ! A la fin du premier tour, Piastri mène devant Charles et Norris. Sainz, Hamilton et Verstappen suivent.
Le rythme de la Ferrari numéro 16 est très bon puisqu'il reste dans la seconde de son rival du jour ! Sainz ne l'a plus à sa disposition dans sa bataille avec Norris. La victoire est à portée après les premières minutes de course même si l'Australien a créé un écart de deux secondes avec Charles au douzième tour. Norris parvient à recoller, ce qui prouve que la McLaren reste supérieure à la Ferrari.
A la fin du quatorzième tour, Norris rentre aux stands mais percute le panneau à l'entrée de la voie. Toutefois une pénalité semble être exclue. Charles rentre au tour suivant mais se fait logiquement dépassé par le Britannique. Il est mécontent de cette stratégie défensive et on peut le comprendre. A la fin des arrêts aux stands, les Red Bull étant décalées stratégiquement sont en tête, Charles est cinquième, virtuellement troisième, à une seconde de Norris. Sainz est à dix secondes de son coéquipier.
A vingt tours de l'arrivée, Norris commet une erreur dans le deuxième secteur, ce qui a permis à Charles de porter une attaque, sans succès. Il s'arrête au tour suivant, Charles a donc la voie libre pour tenter de se rapprocher de Piastri, chose compliquée à réaliser puisque l'écart est stable à 5,7 secondes.
Piastri s'arrête au trente-neuvième tour, ce qui laisse les commandes à Charles à quinze tour de l'arrivée. La tension est à son comble... Les stratégies sont établies, les Ferrari ne s'arrêteront plus et jouent clairement la victoire à Monza !
Sainz a fait son maximum mais doit céder face à Piastri et ses gommes neuves. 11,7 secondes d'avance. 8 secondes. 7 secondes.... Tour après tour Piastri revient mais pas assez vite pour la Ferrari de Charles Leclerc !
Charles Leclerc refait le coup ! Après 2019, Il Predestinato remporte le Grand Prix d'Italie à Monza !!!! Une MASTERCLASS de la part du protégé de Maranello ! C'est la deuxième victoire de Charles après Monaco, la septième de sa carrière !
Une victoire surprise compte tenu du travail qu'il y avait à faire après Barcelone. Charles va devoir remercier Carlos pour sa gestion, mais le mérite lui revient entièrement ! Avec des pneus qui devenaient très durs à contrôler, il ramène une victoire historique à la maison. Il réinstalle sa domination sur l'équipe, et attend désormais la fin de saison avec impatience, avant Lewis en 2025. Il ne gagne pas assez souvent à notre goût, mais quand il gagne il le fait avec la manière.
Notes de CLF :
Fred : 18 | Raphaël : 20| Franck : 20| Cédric : 20
TOP 5 du championnat pilotes :
01. M. Verstappen : 303 points
02. L. Norris : 241 points
03. C. Leclerc : 217 points
04. O.Piastri : 197 points
05. C. Sainz : 184 points
Classement des constructeurs :
01. Red Bull : 446 points
02. McLaren : 438 points
03. Ferrari : 407 points
04. Mercedes : 292 points
05. Aston Martin : 74 points
06. Racing Bulls : 34 points
07. Haas : 28 points
08. Alpine : 13 points
09. Williams : 6 points
10. Stake Sauber : 0 point
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Photo : formula1.com