La fin de saison s'annonce passionnante. Après la victoire de Charles sur le circuit des Amériques tout en domination, Ferrari se pose en sérieux candidat au titre constructeur, échappant aux Rouges depuis 2008. Avec cinq Grands Prix restants, la dynamique est excellente et les espoirs sont permis. McLaren reste toutefois la première force du plateau, mais l'étau se resserre...
A Mexico, les dix écuries sont soumises au test Pirelli pour leur gamme de pneus en 2025. Avec une demi-heure supplémentaire accordée en guise de compensation, certaines équipes dont Ferrari font rouler leur jeune pilote en FP1. Ollie Bearman, futur titulaire chez Haas, prend alors la place de Charles. Malheureusement, sa séance est écourtée suite à un coup du sort : Albon perd sa voiture dans l'enchaînement rapide du secteur 2 et touche ensuite la roue avant gauche de la SF-24.
La deuxième session est elle aussi amputée de plusieurs minutes préjudiciables pour le Monégasque puisque Russell sort sa Mercedes, toujours dans les virages rapides du secteur 2. Le manque de roulage se fait ressentir pour notre pilote préféré : sans être pour décroché, il accuse deux à trois dixièmes sur un tour sur Carlos Sainz. La Pole n'est peut-être pas la meilleure position de laquelle s'élancer lorsque nous sommes au Mexique, mais connaissant notre champion, la situation ne lui plaît pas ! Il est bon de noter que depuis le retour du Grand Prix de Mexico City en 2015, la moitié des Polemen ont perdu le bénéfice de la première place. Néanmoins, le rythme de course est, comme à Austin, très solide et bien supérieur aux concurrents, de bonne augure pour la course.
Les qualifications sont tendues pour Charles. En Q1, Ferrari tente de passer avec des pneus mediums, comme les McLaren, sans réussite. Si le vainqueur d'Austin parvient à sortir du piège, Piastri commet une légère erreur à l'entrée du Foro Sol, le stade de baseball aménagé à l'occasion. Il est, avec Perez le local de l'étape, éjecté du top 15 et plantent tous les deux une grosse épine dans le pied de leur équipe pour le championnat. La Q2 est du même acabit car Charles "galère" à se hisser dans le top 10, notamment avec un premier tour rapide annulé pour un virage 2 coupé (il arrivera la même chose à Max Verstappen en Q3). La Q3 est à sens unique pour Carlos Sainz qui survole ses concurrents dans chacun des deux tentatives. Il les relègue à plus de deux dixièmes. Max, Lando et Charles le suivent et doivent déjà imaginer tous les scénarios du lendemain pour le premier virage. Charles est particulièrement frustré de son dernier tour et voit son coéquipier le devancer en qualifications pour la deuxième fois d'affilée.
Dimanche, les onze premiers pilotes de la grille optent pour la gomme à flanc jaune. Tout le monde attend le départ et projettent ses rêves les plus fous à propos de cette ligne droite interminable...
Au départ, Charles manque son envol et manque de se faire doubler par les deux Mercedes. Il arrive malgré tout à protéger sa quatrième place en bénéficiant de l'aspiration de Norris. Il se porte même à hauteur de Sainz mais se ravise rapidement. L'Espagnol se fait tasser par Verstappen et doit passer par l'herbe et ainsi couper le virage 2. Albon et Tsunoda se touchent au premier virage, provoquant le DNF des deux pilotes asiatiques.
A la fin du sixième tour, Verstappen relance la course dans le virage 13 dans le stadium. Trois tours plus tard, Sainz porte une attaque surprise sur le leader et fait un plongeon et prend le meilleur ! S'en suit du grand n'importe à la Max Verstappen qui se défend de manière erratique. C'est sale et tout le monde l'a vu. La pénalité est sans appel, c'est 10 SECONDES que Max va devoir rendre lors de son arrêt aux stands pour sa défense au virage 4.
Au bout du compte, les deux Ferrari occupent les deux premières places, et pour cela on remercie Max... Sainz négocie (comme d'habitude) pour que Charles ne le menace pas trop. Au vingtième tour, la direction de course annonce que Verstappen écope d'une AUTRE pénalité de dix secondes pour sa "défense" sur Norris au virage 8. Mérité.
Entre Sainz et Charles, l'écart se creuse à vue d'œil. Ce sont près d'une seconde par tour qui est perdue au tour par le Monégasque. Aurait-il trop tapé dans sa gomme ? Est-ce que Sainz est au-dessus du lot ? Les deux pilotes Ferrari s'arrêtent un peu avant la mi-course, Charles avant Sainz. Les positions sont désormais figées et la Scuderia roule vers un deuxième doublé consécutif...
La seconde partie du Grand Prix est beaucoup plus calme, Norris fait quand même son effort en revenant à trois secondes de Charles à quinze tours de l'arrivée, et à une seconde à dix tours du drapeau à damier. La bataille pour la deuxième place est ouverte !
Une énorme frayeur a traversé le camp Ferrari lorsque Charles a perdu sa voiture dans le dernier virage. Il la sauve miraculeusement et sauvegarde une troisième place bien méritée.
A l'arrivée, Sainz convertit sa Pole en victoire et signe un week-end parfait ! Bravo à lui, il ramène de gros points à la maison, un vrai bon signe dans la lutte pour le titre constructeur. Charles, avec le point du meilleur tour en course obtenu dans l'ultime boucle, termine troisième, derrière Norris. Verstappen termine quant à lui sixième. Au classement constructeur, Ferrari double Red Bull et revient à 29 points seulement de McLaren ! Charles est à 24 points de Norris.
Notes de CLF :
Fred : 14 | Franck : 14 | Cédric : 15| Raph : 14
TOP 5 du championnat pilotes :
01. M. Verstappen : 362 points
02. L. Norris : 315 points
03. C. Leclerc : 291 points
04. O.Piastri : 251 points
05. C. Sainz : 240 points
Classement des constructeurs :
01. McLaren : 566 points
02. Ferrari : 537 points
03. Red Bull : 512 points
04. Mercedes : 366 points
05. Aston Martin : 86 points
06. Haas : 46 points
07. Visa Cash App RB : 36 points
08. Williams : 17 points
09. Alpine : 13 points
10. Stake Sauber : 0 point
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Photo : Media Ferrari