F1 2025 - Melbourne : Un début mitigé

Trois mois sans entendre les moteurs V6 rugir à pleine puissance. Trois mois sans Formule 1. Enfin, nous nous retrouvons pour la première course de la saison à Melbourne, en Australie.

Il y a trois semaines, les essais hivernaux ont eu lieu et, comme chaque année, la hiérarchie restait incertaine. Cette première course, bien que disputée sur un circuit atypique, ne laissera place à aucune retenue : pilotes et écuries viseront le meilleur résultat pour lancer idéalement cette saison 2025.

Du côté de la Scuderia Ferrari, un nouveau pilote fait son entrée, et pas des moindres : Lewis Hamilton. Il lui faudra sans doute quelques courses pour s’adapter pleinement à sa nouvelle monoplace et, surtout, pour voir émerger une hiérarchie claire entre les équipes.

Et ce week-end au format traditionnel débute vendredi avec la première séance d’essais libres. Dès le début, les pilotes apprivoisent leurs machines : Hamilton bloque ses roues dès son premier tour, tandis que Lawson flirte avec le mur.

Après une vingtaine de minutes, un premier drapeau rouge est brandi en raison de graviers dispersés dans les virages 6 et 7. Ces graviers ont été ajoutés pour prévenir les accidents survenus l’an dernier. À la reprise, les pneus tendres font leur apparition, et les chronos commencent à chuter. Cependant, la séance est de nouveau interrompue par un drapeau rouge, cette fois provoqué par Ollie Bearman, qui perd le contrôle de sa monoplace et la projette contre le mur.

Le reste de la séance se déroule sans encombre. Au final, le meilleur temps revient à Lando Norris, suivi de Carlos Sainz et Charles Leclerc.

La journée se poursuit avec la deuxième séance d’essais libres. Les pilotes entament la session chaussés de pneus médiums, tandis que la piste s’améliore progressivement au fil des tours.
Hamilton signale un sous-virage persistant, un problème également visible sur la monoplace de Charles Leclerc. Comme à l’accoutumée, les gommes tendres sont montées avant d’entamer les longs relais.
Au terme de la séance, c’est Leclerc qui signe le meilleur temps, suivi des deux McLaren, avec Piastri en chef de file.

Le lendemain débute avec la dernière séance d’essais libres. Bearman, qui avait peu roulé la veille, s’empresse de quitter les stands, mais provoque rapidement un drapeau rouge en ensablant sa monoplace dans un bac à gravier lors de son tour chronométré.
Quelques minutes plus tard, Lawson signale un problème sur son unité de puissance après seulement deux tours. Rappelé aux stands, il n’en ressortira plus.
Le reste de la séance se déroule sans encombre. Dans le dernier quart d’heure, les pilotes chaussent les pneus tendres afin d’améliorer leurs chronos et, surtout, de se préparer pour la qualification. Le meilleur temps revient à Piastri suivi de Russell et Verstappen. Charles est quatrième.

L'après-midi, la première séance de qualifications de la saison s’apprête à débuter, marquant le moment où chacun doit révéler son jeu et tout donner pour décrocher la meilleure position sur la grille de départ.
La Q1 est marquée par un nouveau coup dur pour Bearman, qui signale une casse sur sa boîte de vitesses. Un week-end cauchemardesque pour Haas, dont les monoplaces s’élanceront du fond de la grille. Antonelli termine seizième, tandis que Lawson devance de justesse les deux Haas. Surprise dès cette première phase : une Mercedes et une Red Bull sont éliminées ! De leur côté, les Ferrari passent en Q2 sans encombre.

La Q2 s’avère plus compliquée pour la Scuderia. Si les deux monoplaces accèdent à la dernière phase de la qualification, Hamilton provoque un drapeau jaune en partant en tête-à-queue lors de sa dernière tentative, heureusement sans gravité. Les pilotes Ferrari se positionnent cinquième et sixième. Belle performance de Gasly, qui hisse son Alpine en Q3, aux côtés de Tsunoda et Albon !

La Q3 promet du spectacle. Lors de leur première tentative, les pilotes McLaren enchaînent les secteurs en violet, mais commettent des erreurs : Norris voit son chrono supprimé et Piastri signe un temps décevant. Leclerc en profite pour s’emparer provisoirement de la pole. Et, elle ne sera que provisoire, car lors de l’ultime tentative, les McLaren ne se ratent pas cette fois-ci. Piastri décroche le meilleur temps… immédiatement battu par Norris. Verstappen complète le trio de tête. De leur côté, Hamilton et Leclerc n’améliorent pas.

La pole position revient donc à Lando Norris, suivi de Piastri et Verstappen. Albon et Tsunoda réalisent une belle performance en s’emparant des cinquième et sixième places. Les Ferrari devront se contenter des septième et huitième positions, avec Charles devant Hamilton.

La météo pourrait toutefois redistribuer les cartes : la pluie est annoncée pour le Grand Prix. Les pilotes Ferrari devront en profiter pour rapidement dépasser la Williams et la Racing Bulls. Si l’eau s’invite en course, tout reste possible pour transformer cette qualification en un bon résultat.

Seule la course répondra à toutes nos interrogations !

Dimanche, la course débute de manière chaotique avant même que les feux ne s’éteignent. Lors du tour de formation, Hadjar est contraint à l’abandon, entraînant un départ avorté. Après un second  départ, Charles Leclerc réalise un bon envol, dépassant une Williams et une Racing Bull, tandis que Max Verstappen s’empare rapidement de la deuxième position.

Un tour plus tard, la course est marquée par un nouvel incident impliquant Doohan, qui part à la faute et provoque l’entrée en piste de la voiture de sécurité. Carlos Sainz, malchanceux, se piège sous régime de SC. Celle-ci s’efface à la fin du septième tour, et la relance se déroule sans encombre.

Au 12e tour, la course reste calme, et le DRS est autorisé. Les pilotes commencent à dévier de la trajectoire initiale pour retrouver de l'eau, pour refroidir des pneus. Du côté de Ferrari, les pilotes demandent qu'on les laisse en paix.

Au 17e tour, Verstappen commet une erreur de freinage, ce dont profite immédiatement Piastri pour lui subtiliser la position. Pendant ce temps, le Monégasque reste bloqué derrière Russell à la cinquième place, tandis que Hamilton, toujours huitième, se rapproche d’Albon et devient de plus en plus menaçant. Cependant, la Williams a gardé sa vitesse de pointe et, bien qu'il se montre dans les retroviseurs, il n'arrive pas à trouver d'ouverture.

À la mi-course, Piastri hausse le rythme pour revenir progressivement sur Norris, et quatre tours plus tard, il parvient à entrer dans la zone DRS de son coéquipier. Toutefois, il subit rapidement du graining et perd du terrain, son écart avec Norris s'élève à deux secondes et demie. Graining que Verstappen a subi quelques tours plus tôt, élevant l'écart à seize secondes sur les Mclaren.

Il faut attendre le trente-quatrième tours pour avoir un rebondissement : Fernando Alonso sort de la piste, ce qui déclenche une nouvelle intervention de la voiture de sécurité. Profitant de cette neutralisation, Hamilton passe immédiatement aux stands pour chausser les pneus durs. Au tour suivant, Norris et Piastri l’imitent, optant pour des gommes dures, tout comme Verstappen, Russell et Charles. Albon et Tsunoda, eux, choisissent les médiums. Les Haas, seules à rester en intermédiaires, s’arrêtent finalement à la fin de la Safety Car pour passer également en médiums.

Lorsque la course reprend huit tours plus tard, tout semble stable, mais le Monégasque se fait dépasser par Tsunoda, bien plus rapide avec ses pneus à flanc jaunes. Il tente de reprendre à plusieurs reprises sa position, mais renonce, la piste hors trajectoire est encore trop mouillée.

Comme annoncé par les écuries, la pluie de classe trois arrive au quarante-cinquième tour, qui est marqué par un véritable chaos : les deux McLaren partent à la faute, Piastri se retrouvant dans la pelouse et peinant à s’en extraire, tandis que Norris parvient de justesse à rentrer aux stands pour chausser des intermédiaires. Charles Leclerc part en tête-à-queue, dégringolant à la douzième position, mais grâce aux arrêts successifs des autres pilotes (Russell, Albon, Stroll, Antonelli, Hülkenberg, Bortoleto), il remonte rapidement à la cinquième place.

Un tour plus tard, Verstappen mène devant Tsunoda et Hamilton. Ce dernier dépasse rapidement Tsunoda, et Charles fait de même au tour suivant. Verstappen choisit de s’arrêter, laissant Hamilton et Leclerc en tête de la course. Gasly passe également par les stands, et Norris dépasse rapidement les Ferrari grâce à ses pneus intermédiaires. Il est le nouveau leader de la course.

La pluie provoque un dernier coup de théâtre à dix tours de l'arrivée : Lawson et Bortoleto partent à la faute, entraînant une nouvelle Safety Car. Les Ferrari qui étaient restées dehors avec les pneus durs, passent par la voie des stands pour chausser à leur tours les pneus verts, ils ressortent neuvième et dixième. Lorsque la relance est donnée au quatre tours plus tard, le Monégasque dépasse immédiatement Hamilton. Les deux Ferrari profitent ensuite d'une erreur de l'Alpline de Gasly pour le dépasser et remontent à la huitième et neuvième position. Piastri se défait également rapidement du Français qui sort de la zone des points

Dans le dernier tour, Verstappen est dans la zone DRS de Norris mais ne parvient pas à attaquer. Antonelli dépasse Albon mais est sous investigation pour un unsafe release, ce qui lui vaudra une pénalité de cinq secondes. Piastri en profite pour dépasser Hamilton dans la dernière boucle.

Après une course mouvementée, c’est Lando Norris qui décroche la victoire, suivi de Verstappen et Russell. Antonelli, pénalisé, perd sa quatrième place au profit d'Albon.

Plusieurs choses sont à revoir du côté de la Scuderia. La situation pendant la pluie a été chaotique et il y a de l'amélioration. N'oublions pas toutefois que ce circuit est atypique et surtout que c'est la première course de la saison. Il faut attendre généralement quatre-cinq courses pour voir une hierarchie claire et précise.

La Scuderia limite quand même la casse ramenant quelques points et profites aussi de la situation car Mclaren ne fait pas carton plein, ni Red Bull. Seul Mercedes fait une bonne opération.

Notes de CLF :
Fred : 12 |Franck : 13 | Raphaël : 14 | Cédric : 14 | Valérie : 12 | Chloé : 11

TOP 5 du championnat pilotes :
01. L. Norris : 25 points
02. M. Verstappen : 18 points
03. G. Russell : 15 points
04. K. Antonelli : 12 points
05. A. Albon : 210 points
08. C. Leclerc : 4 points

Classement des constructeurs : 
01. McLaren : 27 points
02. Mercedes : 27 points
04. Red Bull : 18 points
05. Williams : 10 points
06. Aston Martin : 6 points
07. Ferrari : 5 points
08. Alpine : 0 points
09. Racing bulls : 0 points
10. Haas : 0 points

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Photo : media.ferrari.com

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