Quinze jours après le sacre attendu de Red Bull au pays du Soleil Levant, c'est au Qatar que le classement des pilotes devrait être entériné avec un Max Verstappen qui n'a besoin que de trois points pour devenir triple champion du monde. Le paddock revient sur la presqu'île qatarienne deux ans après la première édition, alors remportée par Lewis Hamilton. Charles avait terminé huitième, juste derrière Carlos Sainz.
Ce week-end est sous un format Sprint, la journée du samedi est donc séparée du reste du Grand Prix comme c'est le cas depuis la refonte orchestrée par la FIA cette saison. Il s'agit du quatrième évènement Sprint sur les six prévus en 2023. Il n'y a donc qu'une seule séance d'essais libres avant la traditionnelle séance qualificative pour la course du dimanche. Les vingt pilotes peuvent seulement faire du repérage sur un circuit peu connu et touché par des conditions météorologiques venteuses, apportant du sable et par conséquent une perte d'adhérence. Les deux pilotes Ferrari semblent souffrir de cela et s'attendent à une épreuve compliquée, notamment liée à un sous-virage important.
Les qualifications sont difficiles à aborder. Carlos Sainz ne parvient pas à s'extraire de la Q2 et échoue à la douzième position sur la grille, juste derrière Sergio Perez qui continue sa descente aux enfers en comparaison avec son coéquipier. Charles tout comme ses collègues sort régulièrement des limites de la piste et voit logiquement certains de ses temps annulés. Il termine septième sous le drapeau à damier mais les deux pilotes McLaren sont également repris par la patrouille et laissent leur position à Charles héritant de la cinquième place sur la grille. Verstappen n'a quant à lui eu besoin que d'un seul tour en Q3 pour confirmer sa trentième Pole Position en carrière.
La FIA fait parler d'elle à la suite des qualifications et, en prévision d'une dégradation des pneus trop importante causée par la forme des vibreurs aux virages 12 à 14 (le triple droit du troisième secteur), indique avoir le pouvoir d'obliger les écuries à limiter les relais à vingt tours lors du Grand Prix. De plus, une courte session de reconnaissance est programmée avant la qualifications Shootout pour se familiariser avec les changements effectués sur la piste.
C'est la couleur orange qui se dégage ce samedi. Les deux McLaren de Norris et d'Oscar Piastri battent le Néerlandais sur l'exercice du tour rapide et se positionnent en première ligne avant d'aborder le Sprint de vingt-et-un tour. A l'instar des qualifications de la veille, la FIA efface un nombre ahurissant de temps au tour. C'est Hamilton qui en est la principale victime car il échoue à la même place que Sainz vendredi soir : douzième. L'Espagnol de la Scuderia et Charles se hissent difficilement en sixième et septième position, à sept dixièmes du rookie australien.
La course Sprint est l'occasion pour certains de jouer la victoire, pour d'autres elle ne représente que peu d'intérêts comptables. Il faut préserver les différents trains de gommes restants pour la Grand Prix, et Ferrari semble l'avoir compris. Piastri s'adjuge sa première victoire (certes sur un évènement Sprint) en Formule 1 au terme d'une course haletante ! Il démontre week-end après week-end son talent générationnel et fait tourner la tête de nombreux suiveurs, supporters de McLaren ou non ! Aucun rookie depuis Charles en 2018 voire Hamilton en 2007 n'a fait mieux que l'Australien né en 2003. Il a choisi la gomme mediums et après une petite bataille avec Russell, il a su tenir Verstappen à distance. Charles s'est battu avec Sainz au départ (qui a été une nouvelle fois relativement hargneux) puis avec Norris mais a été contraint de lâcher à cause de ses gommes tendres plus qu'usées. Après l'arrivée de la course, le Monégasque a été rétrogradé hors de la zone des points après une pénalité de cinq secondes pour le non-respect répétitifs des limites de piste. Comme rappelé au début de l'article, Verstappen est sacré champion du monde pour la troisième année consécutive dès samedi et dès l'abandon de Perez, accroché par Ocon. Il égale Senna, Stewart ou encore Lauda au palmarès. Nous ne pouvons que saluer une année record pour le rival historique de Charles, et souhaitons de tout cœur une saison 2024 davantage resserrée avec Ferrari, McLaren et Mercedes !
Dimanche, la première information de la journée provient de Pirelli qui oblige les écuries à ne pas utiliser un train de pneumatiques plus de dix-huit tours. Même s'il n'y a pas d'obligation, chaque pilote devra s'arrêter trois fois au minimum. La seconde nouvelle arrive de chez Ferrari. Carlos Sainz ne prend pas part à la course, la faute à une fuite au niveau du réservoir jugée irréparable.
Au départ, les deux Mercedes se percutent au premier virage ! Lewis Hamilton ne laisse pas de marge et touche Russell. Le septuple champion du monde est contraint à l'abandon et son coéquipier repart bon dernier. Charles gagne une place à cause de l'accident mais c'est bien Piastri qui tire son épingle du jeu et pointe à la deuxième position à la relance de course.
La course est conditionnée par la directive de la FIA et de Pirelli. Charles s'arrête à la fin du douzième tour à cause de cette règle, tout comme Alonso ou les Alpine avant lui. Il ressort juste devant l'Espagnol mais ne peut lui résister après le premier virage. Lando Norris et Charles se livrent une très belle bataille pour le gain de la quatrième place virtuelle. Le Monégasque cède au début du dix-neuvième tour et concède plus de trois secondes au Britannique en l'espace de quelques tours seulement, d'autant plus que ce dernier aligne les meilleurs tours en course. Le rythme de la SF-23 n'est malheureusement pas aussi bon qu'espéré et le vice-champion du monde 2022 ne peut compter que sur de nouveaux faits de courses pour améliorer sa position.
Charles s'arrête à la fin du vingt-cinquième tour pour chausser des gommes dures neuves, mais ne parvient qu'au début du trente-et-unième tour à doubler Stroll, preuve qu'il est en souffrance avec les pneus dures. Alonso commet une nouvelle erreur suite à une légère perte d'adhérence, ce qui profite à Charles qui passe cinquième ! A noter le retour en piste du double champion du monde plus que questionnable.
La dernière salve d'arrêts aux stands commence au quarante-et-unième tour. Charles, qui est à l'abri d'un retour d'Alonso, s'immobilise une ultime fois pour sécuriser le maximum possible. Le rythme de McLaren et de Mercedes est nettement supérieur à celui de la Ferrari. Une cinquième position est clairement un bon résultat.
Max Verstappen entérine un Grand Prix particulièrement illisible. Il devance les deux McLaren de Piastri et Norris. L'Australien parachève un week-end remarquable, qui fera date dans son esprit. Charles est donc cinquième derrière Russell. Il repart du Qatar avec sept points de repris sur Sainz.
Note du Grand Prix par l'équipe CLF :
Franck : 2 |Raphaël : 7 | Fred : 8
TOP 7 du championnat pilotes :
01. M. Verstappen : 433 points
02. S. Perez : 225 points
03. L. Hamilton : 194 points
04. F. Alonso : 183 points
05. C. Sainz : 153 points
06. C. Leclerc : 145 points
07. L. Norris : 136 points
Classement des constructeurs :
01. Red Bull : 658 points
02. Mercedes : 326 points
03. Ferrari : 298 points
04. Aston : 230 points
05. McLaren : 219 points
06. Alpine : 90 points
07. Williams : 23 points
08. Alfa Romeo : 15 points
09. Haas : 12 points
10. Alpha Tauri : 5 points
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Photo : Media Ferrari