Nous nous retrouvons pour la dernière course avant la trêve estivale, une semaine après la quatrième place de Charles en Hongrie. Pour clôturer cette première partie de la saison, nous sommes dans les Ardennes belges, à Spa-Francorchamps, sur le plus long tracé du calendrier, un endroit où la météo est la plus changeante en raison de ses 102,2 mètres de dénivelé. Le circuit sera exigeant pour la Scuderia avec ses courbes rapides et ses possibles rebonds. Nous verrons si le changement de fond plat introduit en Hongrie portera ses fruits ici.
Le week-end commence comme d'habitude par la journée du vendredi et sa première séance d'essais libres. Sur piste sèche, la session est très calme, mises à part deux ou trois sorties de piste sans gravité ni drapeau rouge. Les pilotes ont commencé avec des pneus médiums ou durs pour la première partie, puis sont passés aux pneus à flanc rouge pour la seconde. Dans les deux cas, Charles est resté à moins d'une seconde de Verstappen. Tous les pilotes semblent suivre des programmes totalement différents les uns des autres. En raison d'une fuite hydraulique, Ocon n'est pas sorti de son box. Le meilleur temps de la séance revient à Verstappen, suivi de Piastri et Albon. Charles signe le sixième temps, derrière les deux Mercedes.
La journée se poursuit avec la deuxième séance, toujours dans les mêmes conditions et sans aucun souci apparent. Ocon participe à sa première séance. Les McLaren sont présentes sur piste sèche et signent toutes les deux le meilleur temps, devant Verstappen et Charles. Les cinq premiers se tiennent dans la même seconde, un écart inhabituel de nos jours.
Le samedi, les conditions sont très différentes de la veille. La piste est détrempée et les pneus intermédiaires sont de sortie pour cette troisième et dernière séance d'essais libres. Après les dix premières minutes, Lance Stroll provoque un drapeau rouge en montant le Raidillon. Il mord trop le vibreur, perd le contrôle de sa monoplace et part en tête-à-queue. Heureusement, cela ne lui coûte qu'une suspension, plus de peur que de mal. Suite à cet incident, aucun pilote ne ressort de son box lorsque le drapeau vert s'agite, la pluie s'intensifiant.
Le samedi continue avec les qualifications. Contrairement au matin, la pluie a cessé, mais la piste reste mouillée. La Q1 débute, et Stroll est présent après que les mécaniciens ont réparé sa voiture à temps. Les pilotes sortent directement avec les pneus intermédiaires. Bien que Sainz se retrouve en zone rouge à cinq minutes de la fin, les Ferrari se qualifient sans le moindre souci. Le meilleur temps revient à Piastri, suivi de Gasly et Verstappen. Charles est sixième.
La Q2 commence dans les mêmes conditions, la pluie se fait attendre, et les pilotes ne tardent pas à signer des chronos tant que la piste sèche. Les gommes à flanc vert sont toujours la bonne option. Une averse se déclenche à cinq minutes de la fin, mais cela n'empêche pas Charles et son coéquipier de se qualifier. Le meilleur temps revient cette fois-ci à Verstappen, suivi des deux Mercedes. Charles signe à nouveau le sixième temps.
La Q3, comme les deux sessions précédentes, se déroule sur piste mouillée. Les pneus intermédiaires sont toujours de sortie. Lors de leur première tentative, les Ferrari, sur pneus rodés, se classent septième et huitième. Perez signe le meilleur temps provisoire avant de se faire battre par son coéquipier. Sainz et Charles chaussent alors des pneus neufs. L'Espagnol commet une erreur dès La Source, ce qui lui coûte un bon chrono, et il se qualifie huitième. Quant à Charles, il prend la deuxième place de Perez, ce qui signifie, en raison de la pénalité de dix places de Verstappen pour changement de moteur, que la pole revient à Charles Leclerc ! Une belle surprise. Perez et Hamilton complètent le trio de tête, suivis de Norris et Piastri.
Bien que la course se déroule sur piste sèche, partir de la première place facilitera la stratégie. McLaren a montré en FP2 qu'ils sont rapides dans ces conditions. Et n'oublions pas non plus Verstappen, un habitué des remontées à Spa-Francorchamps.
Dimanche, tous les pilotes du top dix, à l'exception de Sainz, sont en pneus médiums. À l'extinction des feux, Charles réussit à conserver sa première place, tandis qu'Hamilton récupère la deuxième place en dépassant Perez. Norris, quant à lui, chute à la septième place, et Verstappen monte à la neuvième place.
Malheureusement, le Monégasque résiste jusqu'au troisième tour avant qu'Hamilton ne prenne la tête. Charles parvient à maintenir un écart de moins de deux secondes avec la Flèche d'Argent devant lui. La valse des arrêts commence au dixième tour, avec Verstappen et Russell qui ouvrent le bal en chaussant des pneus durs. Le tour suivant, Hamilton, Perez et Piastri s'arrêtent. La Mercedes et la McLaren passent également en durs et ressortent septième et dixième. La Red Bull de Verstappen chausse des médiums et ressort huitième. Pour éviter un undercut, Charles entre aux stands au tour suivant et passe aux pneus durs. Il ressort en cinquième position, juste derrière Hamilton et devant Piastri.
Au quinzième tour, Norris s'arrête pour chausser des pneus durs à son tour. Il ressort huitième, juste derrière Verstappen.
La course se déroule sans incident majeur, avec de nombreuses stratégies différentes en jeu, et tout va se jouer dans la voie des stands.
Au vingtième tour, Sainz, le dernier à ne pas s'être encore arrêté, toujours en tête, passe par la voie des stands pour chausser des médiums. Il ressort huitième. Le top dix à ce stade de la course est le suivant : Hamilton, Leclerc, Piastri, Russell, Perez, Verstappen, Norris, Sainz, Albon et Ricciardo. Verstappen revient en force. Pour sans doute éviter une consigne d'équipe, Perez repasse par les stands pour chausser à nouveau des pneus durs et ressort huitième.
Cinq tours après l'arrêt de Sainz, c'est Charles Leclerc qui passe par la voie des stands, ouvrant le bal du deuxième relais pour le top cinq. Il chausse à nouveau des pneus durs et ressort septième, juste derrière son coéquipier, avec une piste dégagée. Hamilton réagit à un possible undercut de la Scuderia en s'arrêtant au tour suivant pour mettre les mêmes gommes. Il ressort juste devant Charles, laissant Piastri en tête.
Deux tours plus tard, Verstappen et Sainz suivent le mouvement en s'arrêtant. Sainz chausse des durs, tandis que Verstappen, n'ayant plus de pneus neufs disponibles, opte pour des médiums. Norris s'arrête au vingt-neuvième tour pour chausser des durs. Le champion du monde en titre se retrouve derrière son coéquipier, mais Perez le laisse passer, n'étant plus sur la même stratégie. Un tour plus tard, l'autre McLaren entre aux stands, mais un arrêt mal positionné lui coûte quelques précieuses secondes. Il ressort tout de même en quatrième position, juste devant Verstappen. Russell est en tête, ne s'étant toujours pas arrêté, tandis qu'Hamilton et Charles complètent le podium.
Piastri confirme son excellent rythme de course observé en FP2 en revenant sur Charles, qu'il finit par dépasser avant d'arriver aux Combes. Pendant ce temps, l'autre McLaren reste dans la seconde de Verstappen. Charles perd du terrain sur Piastri, et la prochaine bataille se joue aux avant-postes. Hamilton revient rapidement sur Russell, qui commence à souffrir avec ses pneus usés. Le dernier vainqueur en date, troisième de cette course, revient également sur le duo de tête.
Finalement, cela ne suffit pas pour Russell, qui parvient à conserver la victoire devant Hamilton et Piastri. L'écart entre les trois premiers est de seulement 1,1 seconde, un écart aussi faible n'ayant plus été vu depuis 2016.
La stratégie d'un seul arrêt de Russell a porté ses fruits. Charles confirme avoir retrouvé une certaine forme depuis la Hongrie. Malheureusement pour la Scuderia, ce n'est pas encore suffisant pour se battre pour la victoire. Tout au long de la course, le Monégasque n'a jamais été trop loin d'Hamilton, mais jamais assez proche pour tenter quoi que ce soit. Il reste encore du travail à faire à Maranello, et cette trêve estivale va faire du bien à tout le monde.
Quelques heures plus tard, nous apprenons que Russell a été disqualifié à cause d'une voiture inférieure au poids minimum. Hamilton récupère donc la victoire et Charles monte sur le podium. Grâce à cette disqualification, Ferrari limite les dégâts une nouvelle fois. Ils perdent cinq points sur McLaren et deux sur Mercedes, mais en gagnent quatre sur Red Bull. Le classement constructeur reste très disputé. Le Monégasque récupère trois points sur Verstappen et cinq sur Norris, mais en perd trois sur Piastri, qui revient à dix points de lui.
Notes de CLF :
Fred : 15 | Raphaël : 15 | Franck : 14 | Cédric : 15
TOP 5 du championnat pilotes :
01. M. Verstappen : 277 points
02. L. Norris : 199 points
03. C. Leclerc : 177 points
04. O.Piastri : 167 points
05. C. Sainz : 162 points
Classement des constructeurs :
01. Red Bull : 408 points
02. McLaren : 366 points
03. Ferrari : 345 points
04. Mercedes : 266 points
05. Aston Martin : 73 points
06. Racing Bulls : 34 points
07. Haas : 27 points
08. Alpine : 11 points
09. Williams : 4 points
10. Stake Sauber : 0 point
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Photo : media.ferrari.com