F1 2024 - Baku: Encore une course très solide de Charles

Les qualifications ont lieu quelques heures plus tard. La Q1 se déroule sans encombre pour le Monégasque, qui signe le meilleur temps. Cette séance est marquée par l’élimination de Norris, classé dix-septième après avoir été pénalisé par un drapeau jaune lors de sa dernière tentative. En Q2, la frustration se fait sentir avec l'élimination de Bearman à la onzième place, tandis que les deux Williams accèdent à la Q3. Charles se classe deuxième, à un souffle de Verstappen, tandis que Perez complète le podium. Le Mexicain semble très à l’aise sur ce tracé.

La Q3, moment tant attendu par les tifosi, voit Charles en pleine confiance, ce qui se reflète dans ses performances. Lors de sa première tentative, il décroche la pole position provisoire devant son coéquipier. Verstappen, après une glissade sur les vibreurs dans le dernier virage, termine seulement sixième.

Le dernier relais est marqué par l'incident d'Albon, dont le refroidisseur a été laissé sur sa monoplace, ce qui l’empêche de faire une deuxième tentative. Piastri améliore son chrono et s’intercale entre les deux voitures rouges. Sainz améliore également, mais pas suffisamment, et se qualifie troisième. Verstappen ne parvient pas à améliorer son temps et reste en sixième position. Perez monte jusqu’à la quatrième place. Quant à Charles, il améliore son propre chrono, transformant sa pole provisoire en pole définitive, avec trois dixièmes d’avance sur Piastri. Colapinto décroche la neuvième place, juste devant son coéquipier.

Le Monégasque signe ainsi une quatrième pole consécutive sur le même circuit, un exploit que seul Michael Schumacher avait réalisé avec Ferrari. Charles enregistre également sa vingt-sixième pole position, égalant le record de Mika Häkkinen.

Il Predestinato continue de laisser son empreinte avec son écurie de cœur, la Scuderia Ferrari. Il ne reste plus qu'à transformer cette pole en victoire !

Dimanche, le top dix part en pneus médiums, excepté Albon qui choisit les durs. Aucun pilote n'opte pour les gommes à flanc rouge. Au départ, tout se passe bien pour Charles, qui conserve la tête. Sainz se fait dépasser par Perez, tandis que Verstappen gagne une position. Norris, parti quinzième en durs, se retrouve déjà douzième. Charles parvient à creuser un écart de plus d’une seconde sur Piastri. Au dixième tour, Colapinto ouvre le bal des arrêts aux stands, permettant à Norris de grimper à la neuvième place. Charles continue d’augmenter l’écart avec son dauphin, et la course reste relativement calme.

Trois tours plus tard, les premiers arrêts des équipes de pointe ont lieu avec Verstappen et Russell qui passent par la pitlane pour chausser des pneus durs. Perez, toujours troisième, les suit lors du tour suivant, optant pour le même type de gommes que son coéquipier. Grâce à ces arrêts, Norris se retrouve cinquième derrière Albon, tous deux n'ayant pas encore changé de pneus. Au seizième tour, Piastri passe aux durs, suivi de Charles au tour suivant. L'écart de cinq secondes avant les arrêts se réduit à une seconde à la sortie des stands, l'undercut s’avérant très puissant sur ce circuit. Sainz s’arrête à son tour et chausse lui aussi des pneus durs.

Cependant, Charles ne parvient pas à sortir Piastri de sa zone de DRS et se fait surprendre au vingtième tour. Au premier virage, Piastri freine très tard, prenant le Monégasque de court et prenant la tête de la course. Il Predestinato reste menaçant en maintenant le DRS, mais chaque tentative est bien défendue par Piastri, notamment dans le premier virage. Ailleurs, il est impossible de dépasser. Les deux pilotes sont à la limite, et cela se voit : les voitures glissent. Au trente-quatrième tour, Russell dépasse Verstappen, tandis qu’Albon effectue un arrêt aux stands. Quatre tours après Russell, Norris s’arrête et ressort septième, à une quinzaine de secondes de Verstappen.

À trois tours de l’arrivée, Charles sort de la zone DRS de Piastri, expliquant à la radio qu’il n’a plus de pneus arrière. Cela permet à Perez de revenir sur lui, et à Sainz de se rapprocher du Mexicain. Norris dépasse Verstappen pour la sixième place. Dans le dernier tour, fidèle à la tradition de l’Azerbaïdjan où rien n’est joué avant le drapeau à damier, Perez tente une attaque sur Charles au premier virage. Le Monégasque défend habilement, mais Sainz en profite pour dépasser la Red Bull. Cependant, dans la deuxième zone de DRS, entre les virages trois et quatre, Perez et Sainz se percutent. La course se termine sous Virtual Safety Car, avec une victoire bien méritée d'Oscar Piastri. Charles termine second après une course exemplaire, et George Russell complète le podium en opportuniste. Lando Norris finit quatrième, suivi de Verstappen en cinquième position.

Cet accrochage coûte de précieux points à Ferrari dans la course au titre constructeur. McLaren réalise la meilleure opération en prenant la tête avec vingt points d’avance sur Red Bull, et en enlevant vingt points à Ferrari, qui se retrouve à cinquante-et-un points du sommet. Ferrari réduit cependant l’écart avec Red Bull à trente-et-un points. Sur le plan individuel, Charles grappille des points sur Norris et revient à dix-neuf longueurs de la deuxième place. Piastri se rapproche également, avec désormais seulement treize points d’écart.

D’un point de vue constructeur, Ferrari perd gros à cause de l’accrochage. Sur le plan personnel, Charles réalise une course solide. Certes, il ne remporte pas la victoire, mais Piastri a superbement défendu tout au long de la course. L’ingénieur de Charles s’est même montré très encourageant envers lui, renforçant la dynamique positive entre les deux. Leur relation est saine, et ils se poussent mutuellement vers le haut !